Les soldats de WOIGNARUE

pendant

la période napoléonienne 1799 - 1815

 

Introduction : qui est Napoléon Bonaparte ?

- Né en Corse, à Ajaccio le 15 août 1769 (un an après que la Corse soit devenue française).

- Mort le 5 mai 1821 sur l’île de Sainte - Hélène.

- Origine sociale : noblesse italienne

- Ecole militaire de Paris

- Goût de l’écriture, solitaire

- Sous la révolution : jacobin, se lie au frère de Robespierre, Augustin.

- Siège de Toulon en 1793 face aux Anglais.

- Brièvement emprisonné comme jacobin après la chute de Robespierre.

- Général en chef de l’armée d’Italie en 1796.

- Epouse Joséphine de Beauharnais (créole de Martinique), puis Marie-Louise de Habsbourg en 1810.

 

L’Empire 1804 - 1815 ·

L’installation de l’Empire

- Bonaparte est nommé Empereur en mai 1804 : Napoléon Ier. Il est sacré à Notre - Dame le 2 décembre 1804

Les guerres napoléoniennes

- Guerres entre France et coalitions de plusieurs pays.

- Principal adversaire : l’Angleterre. Le Blocus continental est instituée contre celle-ci : Napoléon interdit tout commerce avec ce pays.

Atout de Napoléon : son armée

- Au départ de tout : le génie militaire de Napoléon.

- Conscription (service militaire) hérité de la Révolution : il peut mobiliser plus de 500 000 hommes.

- Les soldats de Napoléons ont une vénération particulière pour leur chef : les hussards (cavalerie), les grognards (soldats de la vieille garde).

Les grandes batailles

- Seule grande défaite de cette période : bataille navale face à l’Angleterre : Trafalgar en 1805. Les Anglais s’assurent une prépondérance sans partage sur les mers et Napoléon est contraint de se rabattre sur le continent. - Austerlitz le 2 décembre 1805 (en Tchécoslovaquie. Bataille des Trois Empereurs : Napoléon Ier, Alexandre Ier de Russie, François II d’Autriche).

- Iéna, 1806 : conquête de l’Allemagne.

- Eylau 1807 : contre la Russie.

- Wagram, 1809 : contre l’Autriche. En quelques années Napoléon devient maître de l’Europe continentale. ·

L’établissement du Grand Empire napoléonien

Apogée vers 1809-1811.

- France des 130 départements (dont Belgique, Hollande, partie de l’Italie)

- Pays protégés (système familial) : royaume de Naples, Suisse, Grand Duché de Varsovie, Royaume d’Italie, Royaume d’Espagne (roi : Joseph Bonaparte), Confédération du Rhin, Prusse occupée.

- Pays hostiles : Angleterre et Portugal (plus Sicile et Sardaigne).

· La chute de l’Empire

- Une première alerte est donnée par la révolte des Espagnols en 1808, alors que l’armée française part soumettre le Portugal. Cette révolte, écrasée dans le sang, inspire le peintre Goya dans ses tableaux Dos et Tres de Mayo qui montrent la cruauté de la répression française.

- Mais le vrai déclin commence avec la campagne de Russie, 1812 : un désastre militaire total. Après une entrée dans Moscou (incendiée par ses habitants) Napoléon doit battre en retraite. La Grande Armée décimée (de 617 000 à 75 000 hommes). C’est le fameux épisode la Bérézina (rivière russe franchit péniblement lors de la retraite).

- A la suite de cette défaite, une coalition générale se forme contre la France. Soulèvements nationaux en Allemagne et en Espagne.

- Défaite de Leipzig en oct. 1813 (Bataille des Nations contre Autrichiens, Prussiens, Russes et Suédois).

- La France est envahie. Campagne de France, janv. - mars 1814. Napoléon abdique à Fontainebleau le 6 avril 1814

- Première Restauration. 1814-1815. Retour du frère de Louis XVI, Louis XVIII. Napoléon exilé à l’île d’Elbe (entre Corse et Italie).

- Retour de Napoléon : Les « 100 jours » 20 mars - 21 juin 1815. Défaite définitive à Waterloo le 18 juin 1815 (Belgique).

- Napoléon abdique définitivement. Exil à Sainte - Hélène. Mort en 1821.

· Conclusion : L’Europe en 1815 après le Congrès de Vienne Territoire français ramené aux frontières de 1792. Europe dominée par l’Angleterre et par la Sainte - Alliance entre Autriche, Prusse et Russie.

 

Voilà une liste de personnes de Woignarue ayant participées aux guerres Napoléoniennes et ayant reçues la médaille de Sainte-Héléne.

LISTE DES MATRICULES NAPOLEONIENS

Cette médaille créée en 1857 par Napoléon III, récompense les 390 000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattus aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de l'Empire de 1792 à 1815.

- BARBE Jean-Baptiste, né le 24/04/1791 - grade de sergent fourrier au 25ème de ligne pour la période du 10 novembre 1813 au ................... ayant participé à la campagne de Russie.(7 mois de service à la retraite de Moscou).

- FOURDRIN Jean-Baptiste, né le 01/07/1774 - grade de caporal au 8ème régiment de canonniers de garde-côte pour la période du 10 messidor an I à l'an X.

- PALPIED Pierre Antoine Jérome, né le 28/08/1777 - grade de sergent au régiment du 92ème régiment de ligne, ayant participé du 25/03/1798 au 25/05/1814 aux campagnes d'Hollande, Allemagne, Italie, France, Espagne (16 ans de services sans interruption).Il est entré dans les cannoniers gardes-côtes, reversé ensuite dans la 98ème demi-brigade, repassé en Hollande dans la 92ème demi-brigade pour former le 92ème régiment ; embarqué au TEXEL (île en Hollande) pour l'expédition d'Irlande ; débarqué pour faire la campagne d'Allemangne à ULM et à AUSTERLITZ, delà rentré en Italie puis en France comme instructeur ; parti pour l'Espagne où le corps d'armée a été fait prisonnier à CADIX et aux Iles Baléares ; ramené en angleterre dans la prison de Portchester et sorti le 25 mai 1814.

- SERVANT Pierre, né le 13/04/1783 - grade de soldat dans un régiment de chasseur à cheval pour la période du 02/11/1812 à 1813. 1 an de service à Cherbourg au fort de Carqueville.

- SIMON Eloi, né le 22/02/1788 - grade de soldat dans la 1ère légion du 06/06/1807 à 1814 ayant participé aux campagnes de Lille et d'Espagne.

- TAVERNIER Jean Nicolas, né le 26/10/1790 - grade de soldat au 108 ème de ligne, 8ème compagnie, 4ème bataillon du 25/10/1811 à 1814 ayant participé à la campagne d'Autriche.3 ans de service sous l'Empire au blocus d'Augsbourg.

- CASTOT Louis Nicolas, né le 12/02/1782 - grade de soldat au 25ème léger pour la période du 01/04/1804 au 26/03/1818, il a participé aux campagnes d'Espagne, Allemagne, Portugal et France.

 

Lors de mes recherches aux archives à Amiens j'ai relevé également les noms suivants :

 

- FAUQUET Antoine, âgé de 28 ans - fusilier au 92ème régiment d'infanterie de ligne-3ème bataillon-compagnie de voltigeur. Entré à l'hopital de PALMANOVA (Italie) , le 24 mars 1809 et décédé le 23 octobre 1809 par suite de blessures.

- TELLIER Pierre Augustin, âgé de 23 ans - fusilier de la 4ème compagnie du 4ème bataillon du 100ème régiment de ligne, décédé à Metz (France), le 28 février 1809.

- LECLERCQ Denis - martricule n°5033 au 39ème régiment de ligne, entré à l'hopital militaire d'ASTORGA (Espagne), le 24 février 1809 et décédé le 26 février 1809 par suite de fiève.

- MONTIGNY François - matricule n°1448 au 39ème régiment d'infanterie de ligne 2ème bataillon de voltigeur, entré à l'hopital Saint-Bernabé de PALENCIA (Italie), le 12 février 1810 et décédé le 13 mars 1810 par suite de blessures.

- DUBUS Nicolas joseph, âgé de 23 ans - soldat au 50ème régiment d'infanterie de ligne, au service depuis le 22 juin 1808, décédé le 27 février 1810 par suite de fièvre à l'hopital de MADRID (Espagne)

- VIRONCHAUX François Denis, âgé de 29 ans, fusilier au 45ème régiment d'infanterie de ligne 1er bataillon 4ème compagnie, entré à l'hopital miliataire de DAX le 15 novembre 1813 et décédé le 17 novembre 1813 par suite de blessure.

- LENNE Louis, âgé de 21 ans, chasseur au 29ème régiment d'infanterie légère 5ème bataillon 4ème compagnie, décédé à l'hopital de PARIS 12ème arrondissement, le 4 janvier 1814.

- MISTON Nicolas François, hussard au 3ème régiment 5ème compagnie, entré à l'hopital de BERNAY, le 26 mars 1814 et décédé le 3 avril 1814 par suite de fièvre.

- DENIBAS Joseph, âgé de 24 ans, fusilier dans la 1ère compagnie 4ème bataillon du 48ème régiment d'infanterie de ligne, entré à l'hopital de LILLE le 30 juin 1814, décédé le 5 jullet 1814 par suite de fièvre.

- DENIBAS Manassès, âgé de 23 ans, grenadier au 39ème régiment de ligne 3ème bataillon, matricule n°5662, entré à l'hopital le 17 décembre 1855 et décédé le 20 février 1856 par suite de diarrhée chronique à l'hopital de CONSTANTINOPLE.

- DEVILLENCOURT Jules, apprenti-marin à la 22ème compagnie permanente des équipages de ligne, jeune soldat de la classe 1845, inscrit sur le rôle d'équipage n°255. Décédé à bord du vaisseau "LE FRIEDLAND" commandé par M. Serval, capitaine de corvette et armé à Brest, par 45 degrés 35 minutes de latitude Nord et de 6 degrés 26 minutes de longitude Est. le point désigné par : N 45° 35' - E 6° 26' est situé à environ 7 miles au sud de Toulon

- DESERABLE Adolphe Antoine, âgé de 21 ans, matricule n°14 664, fusilier au 22ème de ligne 2ème bataillon 5ème compagnie, entré à l'hopital d'AIX le 1er octobre 1842 et décédé le 20 octobre 1842 par suite de fièvre.

- DELATTRE François Noël, âgé de 35 ans, soladat au 35ème régiment de ligne en garnison à CHERBOURG, décédé à l'hopital de la marine, rue de l'abbaye.

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Toutefois, là encore, ce fut la guerre d'Espagne qui se révéla la plus meurtrière. Ce conflit confus fut rendu difficile pour les troupes françaises par les conditions naturelles, c'est-à-dire un climat aux variations brutales, passant de l'extrême sécheresse et de la chaleur torride au froid le plus vif dans les sierras. L'absence d'hygiène, le manque d'eau, les dangereux vins d'Espagne, trop peu de couvertures et une nourriture insuffisante et de mauvaise qualité - dans un pays pauvre qui n'arrivait déjà pas à se nourrir en temps normal - ne pouvaient qu'augmenter le nombre des malades.

La situation ne fera qu'empirer avec le soulèvement de tout le pays et la guérilla impitoyable -les blessés restés sur le terrain, étaient achevés- que menait contre les colonnes isolées ou les convois un peuple fanatisé par une propagande religieuse et xénophobe (7).

Les actes d'état civil mentionnent très souvent comme causes de décès, les "fièvres". Le célèbre chirurgien Larrey en distingue trois catégories : les fièvres saisonnières des camps (par exemple, la typhoïde et la dysenterie), les fièvres des marécages (c'est-à-dire les fièvres intermittentes

paludéennes) et les fièvres des hôpitaux, principalement le typhus -la plus terrible de toutes les maladies-, les septicémies et les pneumonies à pneumocoques. Les soldats véhiculaient également des êtres indésirables, comme les puces, les poux et vers intestinaux, mais aussi la gale, le scorbut et la vérole (syphilis)

source : http://www.lauragais-patrimoine.fr

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Lexique :

Voltigeurs : Créés en 1804, les voltigeurs sont des compagnies d’élite comme les grenadiers. Ils combattent en tirailleurs et doivent leur nom à leur spécialité : devant être transportés rapidement sur le lieu du combat, ils sont exercés à sauter en croupe derrière les cavaliers ou à suivre à pied des cavaliers marchant au trot. En 1810 sont créés 3 régiments de voltigeurs dans la garde impériale. Il y aura jusqu’à 19 régiments de voltigeurs. Ils seront supprimés en 1814.

Les voltigeurs, soldats d'élite de la plus petite taille, portaient le même shako, mais avec un corps de chasse en relief dans le soubassement de la plaque. Ils portaient la houppette jaune chamois, et en grande tenue une aigrette de crin jaune chamois. D'après l'iconographie, les voltigeurs portaient souvent, en dépit du règlement, un shako orné de galons jaunes. Le collet était jonquille, liseré de bleu pour tous, et le règlement leur attribuait des pattes d'épaules jonquilles liserées de bleu. Mais il est probable qu'ils auront, dans la mesure de leurs possibilités, conservé leurs épaulettes caractéristiques, vertes et rouge, ou vertes et jaune. Ils portaient sur les retroussis des cors de chasse chamois. Ils étaient armés du fusil de dragon, plus court que le fusil d'infanterie, et convenant donc mieux à leur petite taille. Les compagnies de voltigeurs n'avaient pas de tambours. Les signaux étaient transmis au moyen de cornets. Les hommes chargés de jouer de cet instrument, au nombre de deux par compagnie, portaient la même tenue que les tambours, c'est-à-dire l'habit à la livrée impériale, mais avec les caractéristiques des compagnies de voltigeurs : collet chamois et cor de chasse chamois sur les retroussis.

Hussards : A l’origine corps de cavalerie légère créé en 1458 par Mathias Corvin pour combattre les Turcs, les hussards sont d’origine hongroise. Ils apparaissent en 1637 dans l’armée française mais ne forment une arme distincte dans la cavalerie qu’en 1776. Les 6 régiments de hussards de 1789 deviendront 14 sous la Révolution, réduits à 10 en 1803. Deux régiments supplémentaires seront créés en 1810 avec les hussards hollandais et le doublement du 9e en Espagne. Servant d’éclaireurs, chargés de harceler l’adversaire, les hussards firent toujours preuve d’un courage exceptionnel et écrivirent les plus étonnantes pages de l’histoire militaire, capturant en 1795 la flotte hollandaise prise dans les glaces au Texel, faisant capituler la forteresse de Stettin, participant à toutes les grandes charges.

 

Grenadiers : Inventée vers 1536, la grenade était surtout utilisée dans la guerre de siège. Il faut attendre 1667 pour que soit créée la première unité de grenadiers. Une compagnie d’élite dans chaque régiment est constituée de grenadiers à partir de 1670. A partir de 1791, chaque bataillon comporte sa compagnie de grenadiers. Sous l’Empire, outre cette disposition, est organisé un corps d‘élite constitué uniquement de grenadiers et commandé par Oudinot. Après une éphémère expérience de grenadiers à cheval au début de la Révolution, cette unité reparaît dans la garde consulaire sous forme de deux escadrons en 1800, devenus un régiment en 1803. Ce seront les fameux « chevaux noirs de Bessière ».

Infanterie : Les insuffisances de la logistique de l’armée napoléonienne contraignent le fantassin à d’interminables marches : 700 km entre le camp de Boulogne et Spire, sur le Rhin, entre le 30 août et le 25 septembre 1805, 128 km en 44 heures pour amener la division Friant à Austerlitz, 21 km par jour pendant la terrible retraite de Russie. Les demi-brigades, redevenues régiments le 24 septembre 1802, sont divisées en régiments de ligne et d’infanterie légère. Chaque régiment compte théoriquement cinq bataillons dont un dépôt. Le bataillon se compose au départ de 9 compagnies, réduites à 6 en 1807 : 4 de fusiliers et 2 d’élite formées des hommes les plus grands (grenadiers) et les plus petits (voltigeurs). Chaque compagnie compte 140 hommes dont 3 officiers. Le nombre des unités varie sans cesse et il est très difficile de connaître les effectifs disponibles. On estime qu’entre 1810 et 1813 un million d’hommes été affecté en permanence dans l’infanterie.

L’infanterie légère portait en 1815 la tenue telle qu'elle était prescrite par le règlement du 19 janvier 1812 : Le shako était garni d'une plaque et de jugulaires de fer blanc. La rosace de jugulaire était timbrée d'un cor de chasse. Le soubassement de la plaque portait le numéro du régiment ajouré. Les pompons, plats, étaient vert foncé, bleu céleste, aurore et violet, dans l'ordre des compagnies. En route et en campagne, les hommes portaient le plus souvent le shako recouvert d'une toile cirée noire. L'habit était bleu à revers carrés et parements en pointe bleu passepoilés de blanc, poches en long passepoilées de blanc, retroussis de drap bleu liserés de bleu ; le collet était rouge, liseré de bleu. (Cliquez sur l'image pour la voir en grand.) Les chasseurs portaient sur les retroussis des cors de chasse blancs. Les boutons étaient d'étain, et portent un cor de chasse avec le numéro du régiment. Les chasseurs portaient des pattes d'épaule bleues liserées de blanc. En campagne, les soldats de l'infanterie légère portaient, comme leurs homologues de l'infanterie de ligne, un pantalon de route en toile blanche, porté par-dessus les guêtres. La capote était en drap beige, croisant sur la poitrine, et fermant au moyen de deux rangées de cinq boutons.

LE FRIEDLAND

Cote cliché : 00-013921

N° d’inventaire : MV1756

Fonds : PeinturesTitre : Lancement du vaisseau de 80 canons "Le Friedland"

Description : L'Empereur Napoléon Ier et l'Impératrice, entourés du roi et de la reine de Westphalie assistant au lancement du vaisseau de 80 canons "Le Friedland", dans l'arsenal d'Anvers, le 2 mai 1810

Auteur : Brée Matthieu Ignace van (1773-1839)

peintreCrédit photographique : Nous contacter au préalable pour la publicité. (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Franck RauxPériode : 19e siècle, période contemporaine de 1789 à 1914Date : 1810

Technique/Matière : huile sur toileHauteur : 1.850 m.Longueur : 2.610 m.

Localisation : Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon