BECQUET Adelphin Clément Adrien
Grade, unité : Soldat - 147e Régiment d'Infanterie
Complément : 11e Compagnie
Matricule au recrutement : 1085 - Abbeville (Somme) - Subdivision
Naissance : 09/05/1888 WOIGNARUE
Fils de défunt Jean Baptiste Arcade et de Marie Delphine HOUDIER, marié le 02/10/1909 à Blanche Marie PETIT
Décès : 20/06/1915
(27 ans)
Commune : Les Éparges (Meuse 55)
Lieu, complément : Bois Haut
Genre de mort : Tué à l'ennemi
Mention Mort pour la France : Oui
Transcription
Date : 01/10/1915 WOIGNARUE (80)
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Historique du 147e Régiment d'Infanterie
Les unités du 147e occupent les positions suivantes :
1er bataillon (Commandant DAZY) - du point Q au point S, avec 3 Cies en ligne, 1 Cie en réserve de bataillon prête à contre-attaquer ;
2e bataillon (Commandant ASSOLLANT) - de la base du " Chapeau " jusqu'à
la tranchée de Calonne, en liaison avec la 3e DI, avec 2 Cies en ligne,
1 Cie dans la tranchée de soutien, 1 Cie en réserve de régiment
;
3e bataillon (Commandant VASSON) - du point S jusqu'à la base du "
Chapeau ", avec 2 Cies en ligne, 1 Cie à l'ouvrage Lefèbvre
et tranchée des cavaliers, 1 Cie au Trapèze, route de Mouilly-Eparges.
(sources : http://147ri.canalblog.com/archives/2017/10/22/35793550.html)
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Les batailles des Eparges (1915)
La crête des Eparges, au sud-est de Verdun, en bordure des Hauts-de-Meuse, est un des observatoires les plus avancés dans la plaine de la Woëvre. Cette hauteur stratégique se combine à une série d'autres crêtes et points avancés, hauts lieux de combats, comme la Crête de Combres, le Mongirmont ou la Côte des Hures.
Le massacre des unités
Depuis le 21 septembre 1914, les Allemands y ont développé une forte organisation de blockhaus et de réseaux de tranchées. La tâche de la reconquête, fixée au 17 février 1915, échoit à la 12e division d'infanterie, unité dans laquelle sert l'écrivain Maurice Genevoix comme sous-lieutenant au 2e bataillon du 106e régiment d'infanterie. Engagé aux Eparges de février à avril 1915, c'est au cours de ces combats les plus atroces qu'il sera grièvement blessé. Le même jour (24 avril 1915), Ernst Jünger, grand témoin de la guerre du côté allemand, reçoit, non loin de là, la première des nombreuses blessures qui émailleront sa carrière militaire.
Eparges 1
Le paysage des entonnoirs sur la crête des Eparges
L'opération du 17 février permet de récupérer la partie ouest de l'éperon ( point C). Jusqu'au 20 février, les deux artilleries adverses déciment les combattants sur la hauteur. Les Français se font massacrer sur leurs nouvelles positions, mais résistent aux contre-attaques. La reconquête française est cependant incomplète et peu exploitable car seule la partie Est, redoutablement fortifiée et qui reste à prendre, donne des vues sur la Woëvre, c'est le point X. L'offensive générale reprend le 18 mars, puis le 27, mais ne marque qu'une modeste avance, pourtant meurtrière.
Echec définitif des Français au Point X
En même temps que l'offensive de Woëvre (avril 1915) échoue, de nouveaux assauts français tentent de progresser aux Eparges, à partir du 5 avril. Sans pouvoir l'emporter au point X, le point C au centre de la crête est cependant tenu malgré le feu terrible des lance-mines allemands. Les jours qui suivent, le terrain est abandonné puis repris au gré des attaques et contre-attaques plus violentes et sanglantes les unes que les autres. Les Allemands restent accrochés au point X qu'ils ne peuvent dégager, et au versant sud de la colline. Le commandant en chef Joffre met alors un terme aux attaques massives, constatant que les gains restent trop incomplets.
Eparges 2
Un arbre-relique meurtri par la mitraille. Le Bois Haut, secteur des Eparges
A partir de la mi-avril 1915, la guerre change de visage aux Eparges. Le général Herr ordonne de déloger les Allemands du point X par des charges explosives souterraines. Tour à tour, chacun des deux ennemis prend alors provisoirement l'ascendant sur l'autre. La guerre des mines se prolonge jusqu'en septembre 1917 et décline ensuite. Elle ne procure de gain territorial à personne, malgré l'explosion au total de 46 charges allemandes et 32 française. Sur une longueur de seulement 800 m., ces mines creusent de spectaculaires cratères dont 18 sont toujours visibles. Les Français ont perdu 50 000 hommes dont 10 000 tués ou disparus ; les pertes allemandes sont comparables.
Eparges 3
Longeant la crête, le sentier « Sur le haut de la ligne » délimitait la ligne de front
Importance de l'artillerie pour préparer les assauts et garder le terrain gagné, « lunéarisation » du sol, engagement extrême des affrontements, usure considérable des unités : les Eparges annoncent ce que seront les batailles de Verdun et de la Somme en 1916.
Rubrique écrite par Franck
MEYER,
chargé de mission à la Mission Histoire
(source : http://verdun-meuse.fr/index.php?qs=fr/lieux-et-visites/lieu-du-mois---mai-2011---les-eparges)