DENIBAS Maxime Jules
Grade, unité : Soldat - 51e Régiment
d'Infanterie Complément : 10e Cie
Matricule au recrutement : 1039 - Abbeville (Somme) - Subdivision
Fils de Maxime Clément et de Geneviève Mélanie VIRONCHAUX
Décès 25/02/1915 (24
ans) Le Mesnil-lès-Hurlus - Pour info, « Le Mesnil-lès-Hurlus(51)
» s'appelle « Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus(51) »
depuis le 16-06-1950 - Fusion simple (51 - Marne)
Genre de mort : Tué à l'ennemi
Mention Mort pour la France : Oui
Jugement : 14/12/1920 ABBEVILLE
Transcription : 10/01/1921 WOIGNARUE
Le 51e régiment d’infanterie (51e RI) est un régiment d'infanterie de l'armée française créé sous la Révolution à partir du régiment de la Sarre, un régiment français d'Ancien Régime créé en 1651 sous le nom de régiment de La Ferté-Sennecterre.
A la mobilisation, le 51e RI donne naissance au 251e régiment d'infanterie
Historique du 51e Régiment d'Infanterie
A qui leur demandera pourquoi leur drapeau est
décoré de la Croix de Guerre aux quatre palmes et une étoile
de vermeil et de la Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire,
les soldats du 51e répondront :
POUR LES MOTIFS SUIVANTS :
Ordre N° 186 de la IVeArmée.
Beauséjour février 1915,
« Le 51e Régiment d'infanterie, sous le commandement du lieutenant-colonel
BRION, a enlevé, d'un seul élan, une importante position allemande
fortement organisée, en a chassé les défenseurs avec une
bravoure et une énergie qui ont fait l'admiration de toutes les troupes
du secteur, s'est installé sur les positions conquises et a résisté
obstinément pendant plusieurs jours aux contre-attaques acharnées
des renforts ennemis. »
BEAUSSEJOUR 1915
Le 20 février, le régiment vient
cantonner dans les abris entre Somme-Tourbe et Somme-Suippe.
Le 21, il se porte en ligne et, dans la nuit du 21 au 22, relève le 84erégiment
d'infanterie dans les tranchées au N.-E. de Mesnil-lès-Hurlus.
10 heures, le 51ereçoit l'ordre de s'emparer des tranchées allemandes
au sud de la cote 196 avec, pour objectif, la cote 196.
Tâche redoutable que l'escalade de ces pentes battues par le feu terrible
de l'ennemi retranché, embusqué dans les bois ! Le régiment
va se heurter à la Garde allemande qui a l'avantage du terrain.
Ce duel ne lui déplaît pas et, après 7 jours de combats
continus, sanglants, l'objectif est atteint, la Garde battue et le front crevé.
Donc, le 22 février, les derniers préparatifs faits, le bataillon
ZEIL (2e) brillamment entraîné par son chef, sort de ses tranchées,
à 15 heures et se porte à l'assaut. Malgré le feu intense
de l'ennemi,en dépit de lourdes pertes, il réussit à progresser
de 200 mètres et à prendre pied dans le bois Allongé.
18 heures, une contre-attaque allemande, forte de plusieurs compagnies débouchant
en colonnes par 4 est arrêtée net par nos feux.
Le 23 février, l'attaque est reprise ; c'est au tour du bataillon GIRARDON
(3e) à marcher. Il se porte à l'assaut à 16 heures. Certains
de ses éléments, par suite de fausses directions prises dans le
brouillard, dévient et aboutissent sur une de nos tranchées en
saillant. D'autres, sous le commandement du sous-lieutenant BALLEYGUIER (12e
Cie) qui avait revendiqué l'honneur de cette mission, s'emparent du bois
Rabougri où ils se retranchent aussitôt.
Les 24 et 25, le terrain conquis est organisé et nos positions
du bois Allongé, élargies après un dur combat à
coups de pétards. Le 26 février, le bataillon GIRARDON,
électrisé par son chef, calme et impassible sous la mitraille,
reprend l'attaque. Il s'empare, sur un front de 300 mètres environ, des
tranchées allemandes du bois Allongé et capture deux mitrailleuses
et un poste téléphonique.
Dans la nuit du 26 au 27, l'ennemi prononce de furieuses contre-attaques qui
subissent un sanglant échec.
La journée du 27 se passe à organiser le terrain conquis. Plusieurs
contre-attaques sont encore repoussées par nos feux, les tireurs montant
sur le parapet pour mieux ajuster leurs coups.
Le 28 février, le bataillon HAYOT (1er) fournit le dernier effort. Les
compagnies, placées face à leur objectif par le commandant GIRARDON,
partent à l'assaut à 14 heures. Elles s'emparent des
tranchées allemandes, dépassent la deuxième ligne et se
répandent dans la plaine sans rencontrer de résistance sérieuse
Le
Mesnil-les-Hurlus
Village détruit (par Jean Pierre Husson)