FOURDRIN Ernest Adolphe

Fiche de matricule militaire

Fiche de déçès

Grade, unité : Soldat - 328e Régiment d'Infanterie

Matricule au recrutement : 1035 - Abbeville (Somme) - Subdivision

Naissance : 06/05/1889 WOIGNARUE

Fils de Modeste Alfred et de Marie Ernestine BECQUET, marié le 25/01/1913 à Woignarue (80) avec JOLLY Marie Albertine Clara

Décès : 15/05/1915 (26 ans)Vienne-le-Château (51 - Marne)

Lieu, complément : La Harazée

Genre de mort : Tué à l'ennemi

Mention Mort pour la France : Oui

Transcription : 11/07/1915 WOIGNARUE

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Historique du 328e Régiment d'Infanterie

Formé à Abbeville le 4 août 1914, le 328e régiment d’infanterie prend dès le 8 août une part active à toutes les opérations de la guerre

Le 328e quitte l’Argonne le 10 juin, il reçoit avant de partir, les félicitations du Généra Duchesne, commandant le 32e C.A. qui s’exprime ainsi (O.G n° 429 du 32eC.A.) :

« Le 328e quitte le 32e C.A. auquel il est rattaché depuis 4 mois. Pendant ces 4 mois, le 328e a soutenu sur les points les plus délicats, une lutte ininterrompue particulièrement dure au cours de laquelle sa valeur militaire s’est nettement affirmée.
En toutes circonstances, même aux heures les plus graves, il a fait preuve d’une énergie inlassable, d’un rare sang-froid et d’un courage digne d’éloges ».

« Dans la défense des positions qui lui étaient confiées comme au cours des attaques qu’il a conduites, il a montré tout ce qu’on pouvait attendre de lui. Le général commandant le 32e C.A. exprime son entière satisfaction à ce beau régiment parfaitement commandé et encadré »

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février 1915, toujours à la Harazée, malgré l'emploi par les Allemands d'un nouveau procédé de combat (bombes asphyxiantes), les vieux territoriaux et réservistes du 328e donnent une nouvelle preuve de leur vaillance en repoussant, par des feux de mousqueterie bien ajustés, une attaque en masse dont la violence, ajoutée à l'effet de surprise, devait garantir la réussite.

Les 14 et 15 mai, explosions de mines auxquelles nous répondons par de semblables explosions.

Dès lors, la lutte souterraine se poursuit avec une intensité croissante. Chaque jour trois, quatre explosions, parfois davantage, se produisent, faisant sauter des éléments de tranchées, des postes d'écoute, enfouissant fréquemment leurs défenseurs.

Devant nos tranchées avancées du secteur de Bagatelle, une centaine d'entonnoirs jointifs forment un chaos ininterrompu.

Notre réseau de mines offensif se développe; chaque jour nous en faisons jouer quatre ou cinq, bouleversant les travaux avancés de l'ennemi en camouflant ses fourneaux de mines.

A chaque nouvelle explosion s'engage une lutte immédiate de bombes et de pétards, chacun s'efforçant d'occuper l'entonnoir; fréquemment, nous occupons un des rebords et l'ennemi l'autre, et de là se poursuit un échange de grenades incessant.

Ces actions multiples s'accompagnent de violents bombardements par obus de tous calibres. Sur tout le secteur de Bagatelle , la Sapinière ,Blanleuil , Marie Thérèse, les lignes adverses s'affrontent à 5,10 ou 20 mètres ;en beaucoup de points, notre réseau de sapes et de tranchées s'enchevêtre inextricablement avec celui des Allemands.

Cette lutte acharnée, incessante, inexorable, qui se poursuit sur terre et sous terre, nous coûte journellement 8o à 100 hommes hors de combat.

(source : http://chtimiste.com/batailles1418/1915argonne.htm)