MABILLE François Fernand Léon

Fiche de matricule militaire

Fiche de déçès

Grade, unité : Soldat - 128e Régiment d'Infanterie

Matricule au recrutement : 1043 - Abbeville (Somme) - Subdivision

Naissance : 29/01/1888 WOIGNARUE

Fils de François Désiré et de Marie Laurentine DEVILLERS

Décès : 24/06/1915 (27 ans) Tranchée de Calonne (55 - Meuse)

Genre de mort : Tué à l'ennemi

Mention Mort pour la France : Oui

Jugement : 19/04/1921 ABBEVILLE

Transcription : 01/06/1921 WOIGNARUE

Inhumation : Verdun 55 - Meuse

Lieu : Nécropole nationale Faubourg Pavé

Carré, rang, tombe : Carré 14-18, Tombe 4762

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Historique du 128e Régiment d'Infanterie

 

Les Hauts-de-Meuse, la tranchée de Calonne, le Sonvaux.

Du 9 mai au 22 juillet 1915, le régiment tient les lignes aux Éparges d'abord, où la lutte à la mine a commencé, puis sur les Hauts-de-Meuse

Les 23 et 24 juin, le régiment attaque à l'est de la tranchée de Calonne; il s'empare de la première ligne ennemie et résiste à toutes les contre-attaques. La 11e compagnie est citée à l'ordre de l'armée.

"Le 23 juin, cette compagnie est partie, avec un bel entrain, de la première ligne, enlevée à l'ennemi, pour l'attaque de la deuxième ; s'est emparée
d'une tranchée, est restée deux jours et deux nuits dans sa position conquise, subissant cinq contre-attaques dont une appuyée par une projection de pétrole enflammé.
"

Les 17 et 18 juillet 1915, dans un élan superbe, le régiment reprend à l'ennemi la croupe sud du ravin de Sonvaux. Le régiment tout entier est alors cité à l'ordre de la 3e division.
Pertes : 15 officiers, 1.583 hommes.

D’après un article paru dans « Les guides illustrés Michelin des champs de bataille » de 1921.
« La bataille de Verdun »

Presque droite, elle traverse toute la forêt d’Amblonville. Le front coupait la tranchée de Calonne un peu au sud-ouest de Saint-Rémy. De part et d’autre, on se canonnait et on se tenait en haleine par des attaques et des contre-attaques perpétuelles.

En mars 1915, les Français y installent des pièces de marine de 140, destinées à tirer à 12 000 mètres par-dessus les Eparges, à l’intérieur des lignes ennemies. Les marins mettent péniblement leurs lourds canons en batterie dans ce sol argileux.

Leur bombardement efficace irrite les Allemands qui déclenchent, le 24, une attaque en masse qui atteint la troisième ligne de soutien.

Les officiers de marine, isolés dans leur poste dont les fils téléphoniques sont coupés, sans communication avec l’infanterie, organisent en hâte leur défense et balaient le terrain avec le tir de leurs seules pièces lourdes et quelques 75, amenés à bras, qui tirent à débouchoir zéro.Cependant, les Allemands avancent toujours.

Le 25, ils ne sont plus qu’à un kilomètre des pièces d’artillerie et seuls, des débris de tranchée, des restes de réseau de fils de fer, protègent la ligne des marins.

Le 26, tandis que les marins se préparent à résister énergiquement à l’attaque ennemie, deux bataillons français de chasseurs, appelés en renfort, se glissent sous les fourrés, s’infiltrent lentement et contre-attaquent.

Le 27, la fusillade s’éloigne, mais les Allemands se reforment et ré-attaquent le 5 mai. Le premier bond leur donne quelques succès, vite arrêtés par l’entrée en ligne de la brigade marocaine et de six bataillons de chasseurs, qui reconquièrent en quelques heures tout le terrain perdu le 24 avril.


photo des tranchées de Calonne