MAISON Charles Arsène Éloi

Fiche de matricule militaire

Fiche de déçès

Grade, unité : Caporal - 328e Régiment d'Infanterie

Complément : 16e Compagnie

Matricule au recrutement : 653 - Abbeville (Somme) - Subdivision

Naissance : 06/01/1879 WOIGNARUE

Fils d'Augustin Valéry et de Constance Adelphine AUDIQUERS, marié le 29/07/1904 à Woignarue (80) avec ALLEN Marie Rose Alice

Décès : 02/11/1915 (36 ans) Somme-Suippe (51 - Marne)

Lieu, complément : Ambulance 7/16

Genre de mort : Mort des suites de blessures

Mention Mort pour la France : Oui

Transcription : 04/04/1916 WOIGNARUE

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Historique du 328e Régiment d'Infanterie

 

ambulance n° 7/16 en stationnement à Sommes-Suippes du 21/10/15 au 12/12/15 voir aussi : https://fr.geneawiki.com/index.php/Guerre_1914-1918_~_Les_Ambulances_de_Guerre

Après un séjour de deux mois au secteur du Bois-Haut, Tranchée de la Calonne, il relève le 16 octobre, des éléments de la 105e brigade au N-E de Tahure ; c’est là qu’il devait s’illustrer de façon inoubliable et gagner sa première citation à l’ordre de l’Armée.
Ce secteur, qui venait d’être conquis de haute lutte quelques jours auparavant, n’était pas aménagé. La première ligne, faite d’éléments de parallèles de départ, n’avait ni boyaux, ni réseaux de fil de fer. Le régiment se met activement à l’ouvrage, et jusqu’au 26, travaille au milieu d’un calme relatif.

Le 27, commence le bombardement des positions, qui se poursuivra, avec une violence croissante, les jours suivants, occasionnant des dégâts et des pertes.
Dans la nuit du 29 au 30, des indices certains d’attaque sont signalés par les observateurs, et le 30 à 8 heures, le bombardement s’intensifie de façon inouïe, bombardement par obus de gros calibre, engins de tranchée, gaz asphyxiants. Il dure 7 heures consécutives ; à 15 heures, les vagues allemandes se précipitent enfin sur nos lignes, et réussissent à y pénétrer.

C’est alors que, malgré les vides importants causéspar le bombardement, les 15 et 16e compagnies contre-attaquent et obligent l’ennemi à s’arrêter.

Les pertes sont sévères, le Colonel, les Commandants, Guerre et Marchal sont blessés. L’ennemi, très éprouvé lui aussi, ne fait pas de nouvelles tentatives ce jour-là.

Le lendemain 31, à 9 heures, le bombardement reprend plus terrible et plus meurtrier encore, le tir s’allonge et fait prévoir l’imminence de la ruée ; à ce moment le 4e bataillon sort de ses tranchées et se jette à la rencontre des bataillons bavarois, qu’il culbute et disperse. L’ennemi subit des pertes énormes ; épuisé, démoralisé, il regagne ses lignes pour ne plus ne sortir.

Le 328e a perdu plus de 65 % de son effectif, mais il n’a pas cédé un pouce de terrain confié à sa garde, aussi le Général Pétain lui accorde t-il cette magnifique citation à l’Armée (O. G. 80 IIe Armée, 12 novembre 1915) :

« Sous les ordres de son chef le Lieutenant-colonel VALLIER, pendant les journées des 30 et 31 octobre 1915, soumis à un bombardement d’une violence inouïe par obus
de tous calibres et gaz asphyxiants, bombardement qui bouleversa entièrement tranchées, boyaux de communication et abris et qui décima ses effectifs, en butte à des attaques violentes et répétées, menacé sur son flanc gauche, le 328e R.I., non seulement à maintenu dans son intégralité absolue le front confié à sa garde, mais encore par des contre attaques remarquables d’entrain et de vigueur, a rétabli la situation compromise à sa gauche et a fait subir à l’ennemi, des pertes énormes. Le 328e vient d’ajouter une page glorieuse à son historique »

« Signé : PETAIN »

Catographie d'un réseau de tranchées et de boyaux dans le secteur de Tahure

Voir aussi : http://champagne1418.pagesperso-orange.fr/Bataille/Page%201915%20-2.htm